— Les programmes scolaires

L’événement est entré désormais dans les programmes scolaires français et peut être abordé dans les programmes d’histoire-géographie, d’enseignement moral et civique et de français notamment à travers les entrées suivantes :

 

Dans les programmes d'histoire :
  • En classe de Troisième:
    Thème n°2 : « Le monde depuis 1945 – Indépendances et construction de nouveaux États – Enjeux et conflits dans le monde après 1989. »
  • En classe de Terminale-tronc commun
    Thème n°4 : Chapitre 1 « Nouveaux rapport de puissance et enjeux mondiaux. Les crimes de masse et les génocides (génocide contre les Tutsi au Rwanda) / L’effort pour mettre en place une gouvernance mondiale face aux défis contemporains : justice internationale, réfugiés »
  • En classe de Terminale-enseignement de spécialité (EDS) spécialité « Histoire-géographie, géopolitique et sciences politiques (HGGSP) » :
    Thème n°2 : « Faire la guerre – Faire la paix : formes de conflits et modes de résolution »
    Thème n°3 : « Histoire et mémoire » à travers l’axe 2 Histoire, mémoire et justice qui invite les enseignants à travailler « la justice à l’échelle locale : les tribunaux gacaca face au génocide.

 

Dans les programmes d'enseignement moral et civique (EMC) :

En classe de Troisième
Thème n°3 : « Défense et paix »
– Thème n°2 : « Le droit et la règle : des principes pour vivre avec les autres » (3éme prépa métier)
– Thème n°3 : « Le jugement : penser par soi-même et avec les autres » (3éme prépa métier)

  • En classe de Seconde
    – Thème n°1 : « La liberté, nos libertés, ma liberté » (Seconde professionnelle)
    – Thème n°1 : « La personne et l’État de droit » (Seconde générale)
    – Thème n°2 : « Égalité et discrimination » (Seconde générale)
  • En classe de Première
    Axe n°1 : « Fondements et fragilités du lien social »
  • En classe de Terminale
    Axe n°1 : « Fondements et expériences de la démocratie » | Conscience démocratique et relations internationales : la défense des droits de l’homme | Le développement du droit pénal international – le droit applicable aux génocides, aux crimes de masse et aux violences extrêmes (TPIR)
    Axe n° 2 : « Repenser et faire vivre la démocratie » | Les conditions du débat démocratique : médias, réseaux sociaux, information, éducation, éthique de vérité (les médias de la haine, la haine à l’école, discriminations)
Dans les programmes de français :

En classe de Troisième:
Thème n°1 : « Se raconter, se représenter »
Thème n°4 « Agir sur le monde » axe n°2 La littérature comme témoin de l’Histoire.

En classe de Seconde:
Thème n°1 : « Devenir soi : écritures autobiographiques » (Seconde professionnelle)
Thème n°2 : « S’informer, informer : les circuits de l’information » (Seconde professionnelle)
Thème n°3 : Dire et se faire entendre : la parole, le théâtre, l’éloquence » (Seconde professionnelle)
– Thème n°3 : « Le roman et le récit du XVIIIe siècle au XXIème siècle » (Seconde générale)

  • En classe de Terminale-enseignement de spécialité (EDS) spécialité « Humanités, littérature et philosophie (HLP) » :
    Thème n°2 : « L’humanité en question » à travers l’axe 2 Histoire et violence

D’autres entrées disciplinaires peuvent en effet être choisies dont notamment la philosophie ou encore les arts plastiques. L’approche par l’entrée pluridisciplinaire peut également supposer l’implication précieuse de l’enseignant documentaliste qui pourra notamment mobiliser un fonds documentaire disponible au Centre de Documentation et d’Information (CDI) et apporter un éclairage sur la vérification des sources.

Ainsi, les professeurs documentalistes, de français, de philosophie, d’arts plastiques, d’Education Civique et Morale (EMC) et d’histoire peuvent élaborer un projet commun autour d’un témoignage en classe à travers des ressources variées. Les connaissances (histoire du génocide), rencontres (avec le témoin et/ou des artistes), et pratiques (mobilisation de l’écrit et des arts pour la restitution de la rencontre) associés au projet s’inscrivent par ailleurs dans les attendus du Parcours d’Education Artistique et Culturelle (PEAC).

Si l’accueil en classe d’un témoin rescapé est envisageable, il doit se penser dans une réflexion pédagogique mûrie en direction d’élèves préparés à recevoir la parole d’un témoin du génocide perpétré contre les Tutsi au Rwanda en 1994.

 

Le Grand Oral :

Une fois le témoignage livré, les élèves deviennent dépositaires d’une parole et d’une histoire qui les engage et qu’ils ont, à leur tour, envie de transmettre et de faire connaitre. Grâce au travail collaboratif d’accompagnement et de sensibilisation opéré la Ligue de l’enseignement, Ibuka France et les équipes éducatives partout en France, un grand nombre d’élèves de Terminale inscrits en option HGGSP et HLP choisissent le génocide perpétré contre les Tutsi pour leur sujet de Grand oral programmé aux épreuves du baccalauréat. Les thématiques et problématiques choisies par les élèves sont souvent en lien avec le témoignage reçu en classe comme en témoignent ces quelques exemples :

    • Rencontrer un témoin-rescapé permet-il de mieux comprendre le génocide contre les Tutsi ?
    • L’importance des témoins du génocide dans les milieux scolaires
    • Peut-on raconter le génocide contre les Tutsi au Rwanda ?
    • Les limites des images du génocide perpétré contre les Tutsi au Rwanda
    • La parole d’un rescapé du génocide des Tutsi participe-t-elle au devoir de mémoire ?
    • Le génocide contre les Tutsi, un génocide comme les autres ou un génocide à part ?
    • Les tribunaux gacaca, une justice voisins pour un génocide de voisins ?
    • Quelle place occupent les historiens vis-à-vis des témoins aux procès des génocidaires ?
    • Filmer les procès : quels enjeux politiques et sociaux ?
    • L’art au service de la mémoire du génocide des Tutsi au Rwanda
    • L’importance des représentations artistiques dans la mémoire du génocide des Tutsi