Ressources utiles

— Romans autobiographiques

Vivant

Valens Kabarari • 2019

Valens a 7 ans quand commence le génocide des Tutsis au Rwanda en avril 1994. Il perd pratiquement la totalité des membres de sa famille, mais aussi son village, ses voisins, sa parole, et c’est tout un pan de sa vie qui s’efface dans l’horreur.

Génocidé

Révérien Rurangwa • 2006

« Depuis que, le 20 avril 1994, vers 16 heures, je fus découpé à la machette avec quarante-trois personnes de ma famille sur la colline de Mugina, au coeur du Rwanda, je n’ai plus connu la paix. J’avais 15 ans, j’étais heureux. Le ciel était gris mais mon coeur était bleu. Mon existence a soudainement basculé dans une horreur inexprimable dont je ne comprendrai probablement jamais les raisons ici-bas. »

Survivantes

Ester Mujawayo et Souâd Belhaddad • 2019

L’histoire d’Esther, Tutsi, fille de pasteur, sociologue, mariée et mère de trois filles qui vont échapper à la tuerie avec leur mère alors que leur père et tous les autres membres de leur famille seront massacrés.

Même Dieu ne veut pas s’en mêler

Annick Kayitesi-Jozan • 2017

« Aucun d’eux ne m’a dit où était maman. J’accepte que jamais maman n’aura de sépulture, et je comprends que jamais je ne serai en paix. Maman savait qu’elle allait mourir. Mais elle ne savait pas qu’elle serait jetée aux charognards. Je me dois d’être sa tombe, aussi longtemps que ses os traîneront quelque part sur ces collines. Vivante, elle m’a portée dans son ventre, elle m’a nourrie de son sein, elle m’a portée sur son dos, elle m’a aimée. Morte, je la porterai, dans mon ventre, sur mon dos. Partout, tout le temps. »

Cahier de mémoire, Kigali, 2014

Florence Prudhomme • 2017

Les Cahiers de mémoire sont des récits du génocide, mais la remémoration s’étend en amont et en aval et suit un rythme ternaire : avant, pendant, après. Le fil conducteur, l’épicentre, demeure le génocide. Se rejoignent la nomination des disparus et le récit énonciatif et mémoriel, qui restitue le vivant/le réel de celles et ceux qui ont péri.

Un sachet d’hosties pour cinq

César Murangira • 2016

Un sachet d’hosties pour cinq est un témoignage qui ne laisse pas
indifférent. César relate ce qui est arrivé au jeune homme de vingt ans qu’il
a été. Il aborde sa survie avec pudeur et précision. Il a le souci d’épargner
le lecteur, en l’invitant aussi à un voyage au coeur de sa vie d’enfant et de
collégien, de sa famille, ainsi que dans l’histoire de son peuple et de son
pays. Bien qu’il n’ait eu aucun contrôle sur les événements, son espoir et sa
détermination à survivre se sentent dès le début de son récit. Avec finesse et un
peu d’humour, il nous embarque dans sa quête philosophique pour comprendre
l’Homme lorsqu’il est confronté à l’indicible.

Le Convoi

Beata Umubyeyi Mairesse • 2024

« Il aura fallu quinze ans de cheminement incertain, une enquête menée aux confins de mémoires étiolées, pour retrouver une image sur laquelle j’espérais figurer, puis pour chercher mes compagnons de fuite. Quinze ans pour m’autoriser enfin à écrire cette histoire. La mienne et à travers elle, car il s’agit bien de me réinscrire dans un collectif, la nôtre, l’histoire des enfants des convois. »